Pour l'image
Caméscope Canon FV M1 (version japonaise du MVX3i)
Pour le son
Microphone Sony ECM MS907
Pour l'éclairage
Lampes halogènes de 150 à 300 Wats
J'ai plutôt connu le problème inverse : celui du syndrome de la page saturée. Le plus dur n'est pas ce qu'on va mettre, mais ce qu'on va ne pas mettre. Car les idées foisonnent tant que si on se laissait aller, on obtiendrait une salade indigeste de quatre heures, sans une seconde pour reprendre son souffle !
La fluidité de l'enchaînement des plans, la qualité des cadrages et l'intérêt des décors.
Inchiffrable, la phase de réflexion s'étale sur plusieurs mois, depuis quelques années.
L'écriture a pris plus d'un mois.
La préparation s'est faite à la fois parallèlement à l'écriture, parallèlement au tournage, puis entre deux (préparation des plans de tournage, recherche du matériel, des accessoires, des lieux, des décors, recherche des acteurs, préparation du making of, des interviews des membres de l'équipe, de la bande-annonce, de l'affiche, de la jaquette du DVD, du site officiel du film, etc.)
Le tournage a duré deux mois. Un mois à Genève, puis un mois en Birmanie.
Le montage a pris environ deux mois.
Tout s'est fait pas courrier électronique. Pour les personnes que je ne connaissais pas déjà, j'ai simplement demandé l'envoi de photographies et d'enregistrements d'un ou deux extraits de dialogue, que je leur ai fait parvenir en texte. Pour chaque rôle, le premier candidat trouvé était le bon. Il n'y a donc pas eu à faire de sélection. Je n'ai fait lire le scénario à personne, pas même aux acteurs, qui auront également eu la surprise du film.
Beaucoup mieux que prévu ! Ce fut deux mois de rude labeur sans pause, certes, mais toutes les opportunités (acteurs, lieux, accessoires, météo…) se sont présentées de façon providentielle. Quelles que soient les autorisations que nous avons été amenés à formuler, nous n'avons jamais essuyé le moindre refus.
Nous sommes arrivés en Birmanie le 1er octobre 2007, c'est-à-dire au moment des manifestations qui ont débuté fin septembre. En raison de l'instabilité politique que ces événements ont engendré, nous craignions naturellement pour notre matériel (caméra + cassettes mini DV + appareil-photo), sans compter ma robe monastique, celle que portaient les nombreux moines arrêtés lors de ces événements. Nous n'avons finalement subi aucune fouille ni fait l'objet de la moindre interrogation lors du passage à la douane, à l'aller comme au retour.
À notre arrivée à Yangon, l'atmosphère était toutefois tendue. Peu de scènes ont pu être tournées. Celle du taxi a dû être faite dans l'enceinte d'un monastère et non devant l'aéroport comme cela avait été prévu. Les autres scènes de Yangon, dont la célèbre pagode Shwedagon, ont dû être tournées à la fin du séjour, fin octobre.
En dehors des acteurs, j'étais parfois seul, parfois aidé d'une personne pour tenir le micro ou un éclairage. Il m'a donc fallu endosser plusieurs postes simultanément : script, metteur en scène, cadreur, preneur de son, photographe, accessoiriste, décorateur, etc. De ce fait, de nombreuses erreurs se sont infiltrées, en partie effacées grâce à la magie des astuces de montage.
Par ailleurs, le projet n'aurait jamais pu aboutir sans l'aide précieuse et en tout genre de nombreuses personnes, dont les propriétaires de certains lieux ou accessoires.
En grande partie, oui. Certes, chaque étape a compté pour l'obtention d'un résultat convenable. De manière générale, je pense qu'en se débrouillant bien au montage, on peut arriver à quelque chose de satisfaisant avec de mauvaises prises, tandis qu'un montage bâclé sera systématiquement médiocre, même si les prises sont les meilleures.
Gratuitement et librement, par copies de DVD (la jaquette peut-être imprimée depuis le site) et par les logiciels de partage (Azureus, etc.)
Toujours en version originale (deux tiers en français, un tiers en anglais et quelques répliques en birman). Pour l'instant, trois sous-titrages différents sont disponibles : français, anglais et birman.
C'est mon dernier souci.
Sur tous ceux qui verront ce film, si ne serait-ce qu'une seule personne se sent incitée à suivre la voie du renoncement, alors le but sera atteint !